Omar Khayyam : Les Roubaïates.

Publié le par Ayma

Omar Khayyam, Les Roubaïates, Seghers, 1973



337

Ne deviens pas la proie du chagrin de ce monde d'iniquité ;
ne rappelle pas à ton âme le souvenir de ceux qui ne sont plus ;
ne livre ton coeur qu'à une amie aux douces lèvres et à stature de fée ;
ne sois jamais privé de vin, ne jette pas ta vie au vent.

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Né à Michapour vers 1050, Omar Khayyam mourut en 1123. Son nom complet était Omar Ibn Ibrahim al-Khayyami, qu'il abrégea lui -même en Omar Khayyam, ce qui signifiait en arabe littéraire : fabricant de tentes. Poète, astronome, mathématicien, philosophe, Omar Khayyam est reconnu comme le plus grand génie poétique persan. Ses Roubaïates, (quatrains) font partie du trésor de la littérature mondiale. On y trouve un souci mystique et un dialogue de l'homme avec Dieu.

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1

Un matin,  j'entendis venir de notre taverne une voix qui disait:
A moi, joyeux buveurs, jeunes fous !
Levez-vous, et venez remplir celle de notre existence.

2

Ô toi qui dans l'univers entier es l'objet choisi de mon coeur !
toi qui m'es plus chère que l'âme qui m'anime, que les
yeux qui m'éclairent !
il n'y a rien , Ô idole, de plus précieux que la vie :
eh bien ! tu m'es cent fois plus précieuse qu'elle.

22

Mon tour d'existence s'est écoulé en quelques jours.
Il est passé comme passe le vent du désert. Aussi,
tant qu'il me restera un souffle de vie, il y a deux jours
   dont je ne m'inquiéterai jamais,
c'est le jour qui n'est pas venu et celui qui est passé.




" Quel est l'homme ici-bas qui n'a point commis de péché, dis ?

Celui qui n'en aurait point commis, commentaurait-il vécu ?

Si, parce que je fais le mal, tu me punis par le mal, quelle est

la différence entre toi et moi, dis ? "

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